Et Musk déplaça la fenêtre d’Overton

Immigration, wokisme, progressisme… Ces sujets, bien que déjà mûrs, peinaient à sortir de la corbeille dans laquelle ils étaient soigneusement et vigoureusement maintenus. Une corbeille qui, avec le temps, a pris des allures de cocotte-minute.

En libérant la parole sur X (ex-Twitter), quelle qu’elle soit, et en subissant pour cela l’ire de la classe politico-médiatique bien-pensante mondiale, Elon Musk, entrepreneur et ingénieur, a donné un extraordinaire coup d’accélérateur à ce qui, finalement, ne pouvait qu’arriver un jour : le déplacement de la fenêtre d’Overton.

Fidèle à son habitude de voir grand et de ne jamais se laisser intimider par le risque d’échec, il ne s’est pas contenté de déplacer cette fameuse fenêtre des idées : il l’a également élargie. On pourrait même dire qu’il l’a transformée en une véritable véranda, laissant entrer la lumière sur des sujets désormais autorisés à tous.

En lui emboîtant le pas, il déclara « restaurer la liberté d’expression » sur sa célèbre plateforme et « mettre fin au fact-checking et lutter contre la censure », la décision récente de Mark Zuckerberg, PDG de Meta (Facebook), notamment sur des thématiques autrefois sensibles comme l’islamisme, le wokisme ou l’immigration — parfois censurées jusqu’à l’interdiction —, résonne ici aussi comme un aveu.

Défiant la critique des hauts placés de ce monde, le positionnement d’Elon Musk sur ces questions, renforcé par m l’élection de Donald Trump le 5 décembre dernier, dont il a été le soutien, a eu l’effet d’une bouffée d’air frais, au point d’inverser le sens du vent des idées admissibles dans le débat public. Récompensant la patience pour ne pas dire la résilience de nombre d’acteurs politiques et de millions d’individus réduits au silence par étouffement.

Bien sûr, quelques irréductibles gauchistes, incapables de supporter le débat, la contradiction ou même l’idée que le monde puisse différer de leur imaginaire, continueront à s’accrocher à leurs convictions. Souvent, ces idéaux ne reflètent pas leur propre réalité quotidienne. Ils trouveront refuge sur des plateformes alternatives comme Bluesky, un nouvel entre-soi social où rien ne tremble et rien ne bouge, dans une indifférence générale et absolue.

A Rivista

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