Palatinu

Sampieru, l’héroïsme corse

Une courte présentation de Sampieru produite avec passion et rapidité par l’un de nos contributeurs qui ne saurait, au dire de l’auteur même de ce petit texte, refléter ni résumer réellement le parcours incroyable qui fut celui du grand condottiere de Basterga. Palatinu s’emploiera au fil de ses publications à faire connaître les différents travaux historiques réalisés afin de promouvoir l’une des grandes figures de l’âme corse, aujourd’hui encore source d’inspiration pour tous ceux qui ont à coeur de défendre l’identité de l’île et de son peuple.

A Direzzione di Palatinu

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Il naît le 23 mai 1498 à Basterga et meurt les armes à la main, après une vie passée à se battre, le 17 janvier 1567, il y a 455 ans jour pour jour, à Eccica Suaredda. Avec Pasquale Paoli et Napoléon 1er, il fait partie des Corses les plus célèbres au monde.Neveu de condottieri partis pour servir en Ligurie et en Toscane, Sampieru commence sa carrière à 14 ans pour Florence, comme l’un de ses oncles. Il entre au service de Giovanni di e Bande Nere dès 1512.

Il combat les Orsini aux côtés de son oncle Tristanu, puis affronte le duché d’Urbino. Il mène une carrière militaire en Italie, au service notamment de Clément VII et d’Hyppolite de Medici. À partir de 1535, Sampieru se couvre de gloire sous les ordres de François 1er, Roi de France. Il guerroie avec le célèbre chevalier Bayard et est fait colonel en 1547, commandant l’ensemble des Corses attachés au Roi de France. Appuyé par Henri II, il tente un coup de force en Corse en 1553 contre les Génois et remporte plusieurs succès face à Andrea Doria. L’armistice de Vaucelles met fin à cette première tentative en 1556.

Sampieru est gouverneur d’Aix-en-Provence en 1560 puis ambassadeur extraordinaire à Constantinople lorsque sa femme, Vannina d’Ornano, vend ses biens et s’embarque pour Gênes dans l’espoir d’y négocier la paix. Sampieru fait intercepter le navire de son épouse et la condamne à mort. Il l’étrangle de ses mains.

Quelques années plus tard, en 1564, Sampieru tente de nouveau de s’emparer de son pays natal et de l’arracher aux mains des Génois, certainement avec l’accord de Catherine de Medicis. Il débarque à la tête d’une troupe de Corses et de mercenaires Gascons. Abandonné par plusieurs familles qui font défection au profit de Gênes, Sampieru se retrouve isolé, sa tête mise à prix par la famille de sa défunte femme Vannina.

Trahi par son capitaine Vittolo et acculé par les d’Ornano, il rend l’âme en 1567 sur l’un des sentiers d’Eccica Suaredda, à 68 ans, les armes à la main. Sampieru Corsu représente dans la mémoire collective des Corses tout ce que la fin du Moyen-Âge et le début de la Renaissance ont légué de valeurs viriles et militaires à la culture insulaire : L’honneur, la vaillance, la fierté, le don de soi, l’abnégation, l’émancipation par l’effort et le risque, le sens de l’intérêt commun et la volonté de défendre le pays.

Carlinu di Monte

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